L'édito : |
Vous connaissez maintenant la
formule. Notre partenaire Winamax nous propose 5 packages pour
Vegas d'une valeur de 3500$. Toutes les conditions sont détaillées dans le
forum dédié "championnat
pokeralille 2007-2008". |
Voici la troisième édition du tournoi "pokeralille" organisé au Pasino de Saint-Amand les Eaux. Le principe : le Pasino organise régulièrement des tournois à 70 euros (55+15) de droits d'inscription. Nous essayons de rassembler un maximum de joueurs de la communauté au même tournoi : le tournoi Pokeralille. Ce mois-ci, il aura lieu le dimanche 30 mars à 15h. Venez très nombreux. Le mois dernier, seul Didier (à notre connaissance) avait réussi à se hisser en table finale, pour terminer à la neuvième place. Qui sera le premier à remporter ce beau tournoi ? La structure est inchangée :
5000 jetons pour des rounds de 25 minutes, toujours dans un cadre
magnifique, et une ambiance conviviale. |
Xavier : Pour les quelques joueurs qui ne te connaitraient pas, peux-tu nous expliquer ton job en quelques mots. Benjo: En quelques mots, je suis journaliste dans le milieu du poker. Je couvre les plus grandes compétitions du circuit professionnel, que ce soit sur Internet en direct, où en différé pour des magazines. Il m'arrive aussi de commenter les retransmissions des tournois de l'European Poker Tour. Xavier : Quelle est ton actu en ce moment ? Benjo: Question intéressante puisque depuis une semaine à peine, j'expérimente les joies de la vie de bureau. J'ai en effet quitté le freelancing auquel j'étais abonné depuis 2004, pour rejoindre l'équipe Winamax. La couverture des tournois EPT, WPT et WSOP reste dans mes prérogatives, mais désormais, au lieu de rester à rien faire entre deux tournois, je bosse dans les locaux de Winamax à Londres, m'occupant du site et bossant sur des projets encore en gestation dont j'aurais du mal à parler dès maintenant vu que je viens de commencer à bosser dessus il y a 4 jours à peine. J'ai pris un appart en collocation avec quelques excellents joueurs français eux aussi exilés outre-manche. Que de changements en si peu de temps ! Xavier : Quel est ton parcours scolaire ? Comment en es-tu arrivé à faire ce métier ? Benjo: J'ai toujours rêvé de devenir journaliste, depuis l'école primaire. Comme les bonnes écoles demandaient au minimum un cursus BAC+3 pour prétendre à l'entrée, j'ai obtenu une licence (éco gestion) après mon BAC éco. Dans le même temps, je préparais le concours tout en couvrant quelques tournois à l'ACF, Deauville ou Vegas pour le ClubPoker (le fameux voyage avec Fougan à Noël 2004). Hélas (?), j'ai échoué aux concours atteignant tout de même l'oral à l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille en juillet 2006. C'est au même moment que j'ai commencé à recevoir de plus en plus de propositions, puisque je commençais à être un peu connu pour mes reportages. Sans regret donc, je me suis lancé à fond, et me voilà aujourd'hui avec un vrai job, bien payé, intéressant et tout et tout, le rêve quoi. Cela n'aurait peut-être pas été le cas si j'avais fait une école de journalisme, quand on y pense, vu les difficultés que connaît la presse généraliste. Xavier : Trouves-tu le remps de jouer un peu entre tes missions ? Benjo: De moins en moins. J'aime bien le cash-game à Vegas (beaucoup plus pro et aimable qu'en France) ou à l'ACF (ambiance moyenne mais très rentable) mais j'ai jamais trop le temps de jouer vu que j'arrive généralement la veille des tournois que je couvre, pour repartir le lendemain de la finale. Un ami m'a récemment sponsorisé pour jouer un vrai tournoi live, le Deep Stack en Irlande à 1,500€ (50,000 en jetons, rounds d'une heure, bref c'était laaaarge). Une expérience intéressante qui s'est soldée de manière douloureuse avec brelan contre brelan lors du Day2. Xavier : Si oui, quelles genres de parties ?. Benjo: En live, je ne joue presque que des cash-games car il est presque impossible de trouver un tournoi pas trop cher avec une bonne structure, et les tournois type « turbo chatte » ne m'intéressent pas. Online, au contraire, je ne joue que des tournois, en No Limit et en Omaha, mais je n'ai pas de restrictions, je peux jouer à n'importe quoi, même les variantes de sado maso genre Razz. J'ai presque arrêté les SNG auxquels j'ai joué comme un robot il y a 2 ans (plusieurs milliers) et préfère les multi tables, frustrants mais très amusants quand on va loin. Xavier : Quelle est ta variante préférée ? Benjo: Ma deuxième variante préférée est le Pot-Limit Omaha. Le Hold'Em devient de plus en plus dur à mesure que les gens progressent. Quand je joue au PLO, où les joueurs sont encore relativement mauvais, j'ai l'impression de me retrouver en 2003 quand tout le monde jouait n'importe comment au NoLimit... Bref, le PLO c'est le nouvel eldorado maintenant que le NLHE s'est un peu tari. Xavier : .Quelles sont les difficultés de ton métier ? As-tu une anecdote dans ce sens à nous raconter ? Benjo: Mon métier peut-être stressant dans le sens
où les journées de tournoi sont très longues (de 10 heures jusqu'à 16
heures) et très frénétiques : on ne s'arrête pas une seconde, ou presque,
car il y a toujours quelque chose à raconter, et maintenant que beaucoup
de gens me lisent, il y a une énorme attente, surtout quand beaucoup de
français participent à l'épreuve. Xavier : Tu as couvert beaucoup d'événements. Quel est celui qui t'as le plus marqué ? Benjo: Sans hésiter mon premier, le WPT du Bellagio en décembre 2004, avec Fougan à la table de Johnny Chan, Phil Hellmuth, Tony G, etc... Première fois que j'allais à Vegas et c'était magique. Très bonne expérience que je recommande à tous. Du point de vue du poker, je retiens la finale de l'EPT à Monte Carlo en 2007 : extraordinaire tournoi pendant 7 jours. Aussi, les WSOP 2007 que j'ai couvert dans leur intégralité : un marathon qui m'a mis à bout mais que je ne regrette pas d'avoir fait. Enfin, l'EPT de Londres 2007 où j'avais un trac terrible avant de commencer le commentaire en direct (8 heures consécutives ou presque) mais ca c'est finalement bien passé. Xavier : Tu as rencontré beaucoup de joueurs. Quel est celui qui t'as le plus impressioné au poker ? Benjo: David Benyamine, légende vivante du poker français, capable d'enchainer des sessions de 40 heures non-stop au Bellagio, capable de s'accrocher jusqu'au bout, avec un mental d'acier pour se tirer des situations les plus délicates. Quand on lui propose de faire une pause pour aller manger, il répond : « Je peux pas, je joue ». Cette anecdote tenant d'ailleurs plus de la légende que de la réalité puisque quand j'ai eu l'occasion de m'assoir derrière lui durant quatre heures en décembre 2006, toute la table à fait venir un plateau royal avec caviar, homards, etc... Perso, j'ai trouvé la crème brulée excellente. Xavier : Quels sont les joueurs les plus sympas ? Benjo: Il y en a beaucoup, des vrais gentils, finalement, donc je n'en citerai qu'un, Antony Lellouche avec qui je passe d'excellents moments à chaque tournoi où l'on se croise. J'ai la chance de bien m'entendre avec tous les joueurs de l'équipe Winamax Xavier : Comment situerais-tu le niveau des joueurs français ? Benjo: Xavier : Aujourd'hui, échangerais-tu ton job ? Benjo: Je ne pense pas avoir envie de changer de job maintenant. Par contre, ce qui me frustre au plus haut point, et me déprime terriblement parfois, c'est le sentiment d'avoir mal bossé, de ne pas avoir été bout, le sentiment qu'il est possible de faire beaucoup mieux mais de ne pas y arriver. Très honnêtement, si je pouvais être un journaliste exceptionnel mal payé pour un journal lu par trois personnes, je préférerais 100 fois à être un journaliste médiocre mais riche et célèbre. J'ai des collègues qui sont trente fois meilleurs que moi, et je bosse dur pour m'améliorer dans mon écriture, mon feeling, la façon dont j'exprime mes idées, mais je galère. La plupart du temps, j'ai l'impression d'être plat, de tomber à coté du sujet, de manquer l'essentiel. Xavier : Aurais-tu une anecdote sympa à nous raconter ? Benjo: Je suis accro au black-jack, ce qui m'a parfois mis dans la merde, tel à Londres lors des WSOP Europe où j'ai perdu en 2 heures l'ensemble de mon budget bouffe de la semaine. J'ai tenu le reste du séjour en ne dépensant qu'1 livre, soit 1,30€. A la fin de mon dernier séjour à Vegas en juillet dernier, j'ai dépensé 400$ dans un strip club. En sortant vers 7h du mat, j'ai estimé que c'était un peu jeter l'argent par les fenêtres, j'ai donc traversé la rue pour aller au casino le plus proche, où j'ai tout regagné en 1 heure. J'ai recommencé le lendemain. Xavier : Que penses-tu de Pokeralille ? (intérêt, joueurs, ambiances...) Benjo: J'ai la chance d'avoir vu ce club naitre un beau jour d'été 2004, après avoir répondu à l'invitation de Francois « Gammon59 ». Depuis, je ne cesse d'être émerveillé par sa croissance exponentielle. PokerALille, c'est des parties intéressantes, des parties marrantes, des parties lucratives (je déconne, je perds tout le temps), et surtout de belles rencontres, et un vrai esprit de communauté. Le club grandit mais reste à mon avis à échelle humaine, ses membres n'y sont pas que des pseudos derrière un ordi, et c'est ce qui fait sa force. Petit regret, j'y suis connu comme un type caractériel qui claque la porte après avoir sauté du tournoi, mais en même temps je l'ai un peu cherché vu que c'est ce qu'il se passe à peu près à chaque fois. Xavier : Où peut-on te lire ? Benjo: Après avoir bossé pour des tas de sites du genre ClubPoker, Poker.fr, MadeInPoker, Team770, je viens de m'installer chez Winamax.com, pour, entre autres, couvrir les gros tournois en direct (textes, photos et vidéos) Je continuerai de maintenir mon blog commencé lors des WSOP2007 (benjodimeo.blogspot.com) et on pourra toujours en principe me lire dans le magazine papier LivePoker. Et y'a aussi les EPT live que je poursuivrai tant qu'on m'en donnera l'occasion.
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