Lire le jeu de son adversaire

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nodread
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Lire le jeu de son adversaire

Messagepar nodread » Samedi 15 Décembre 2007 18:48

Stratégie de poker - Lire le jeu de son adversaire


par Stuart Rutter

article issu de POKERNEWS

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le lien : http://fr.pokernews.com/news/2007/12/stratégie-poker-lecture-adversaire.htm


Vous voilà dans les premiers niveaux d'un tournoi, et vous êtes heureux de posséder deux as. Vous relancez et le bouton suit. Les nouvelles sont meilleures sur le flop car vous touchez un brelan.
Le flop donne :As :6s :5d
Les tapis sont profonds alors vous faites une grosse mise. Votre adversaire suit et la dame de cœur :Qh , vient ensuite, cette carte ne semble pas être un danger.
Encore une fois vous effectuez une grosse mise et vous êtes suivi. Maintenant la river donne un :9s
Le board donne alors :As :6s :5d :Qh :9s
Vous n'aimez pas cette dernière carte, mais vous possédez toujours le brelan max. Vous misez la moitié du pot et votre adversaire fait tapis. Que faites-vous ?

La première chose à faire est de faire une pause et de réfléchir. Immédiatement, vous pensez à l'éventualité d'être battu. Nous devons analyser l'historique de la main pour essayer de deviner la main de notre adversaire. Mais pouvons nous vraiment coucher ce brelan ? Nous ne pouvons jamais être sûr de rien au poker, mais en regardant le raisonnement ci-dessous, je pense qu'il est préférable de se coucher et j'ai plutôt tendance à penser que vous prendrez ainsi la bonne décision.

Un bon joueur de poker utilise l'information qu'il a en sa possession pour essayer de deviner la main de son adversaire. Cela est un petit peu complexe, mais ne laissez pas tomber car chaque étape s'avère être assez simple. Voyons voir le processus qui nous mènera à coucher une telle main…

Notre adversaire suit une relance pre-flop en étant au bouton. Notre adversaire peut posséder n'importe quel type de main, mais pour un call au bouton, il est vraisemblable qu'il ait des cartes assorties ou qui se suivent (par exemple 78,10-9).

Notre adversaire suit une grosse mise sur le flop. Cela est une information importante que beaucoup de personnes oublient. Ce call signifie que votre adversaire doit avoir quelque chose. A partir de là, nous pouvons supposer que notre adversaire fera un bluff désespéré sur la river s'il a raté son tirage. Nous pouvons également miser sur la river en n'ayant pas touché notre tirage. Néanmoins, le 9 de pique sur la river peut avoir donné le tirage attendu, donc cela est une possibilité assez faible.

Notre adversaire suit une grosse mise sur la turn. Ce second call confirme que notre adversaire à une main sérieuse ; soit une grosse main ou un gros tirage. Parce que notre adversaire a effectué un smooth call, nous pouvons supposer que notre adversaire n'a pas de main faite, mais qu'il est plutôt à tirage.

La river donne un :9s et notre adversaire sur-relance à tapis. Nous avons éliminé la possibilité d'un bluff désespéré, et nous pouvons deviner que notre adversaire possède un certains type de mains. Il a effectué un jeu solide, en sur-relançant sur la river, mettant en péril tous ses jetons au tout début d'un tournoi. Beaucoup de mains, telles deux paires mériteraient un smooth call sur la river. Il est fort possible que notre adversaire ait joué le brelan, la suite ou la couleur. Nous avons évoqué certaines possibilités, mais l'une d'entres elles est fortement possible. Le raisonnement qui ressort, quand nous voyons que notre adversaire a suivi deux grosses mises puis fait tapis à la river, est que notre adversaire a touché une suite ou une couleur.

Regardons encore le raisonnement que nous avons fait :

Pourquoi notre adversaire n'aurait pas un brelan inférieur
Nous pouvions le penser mais cela est à exclure. Néanmoins, le tirage est la main qui correspond parfaitement à l'action, le brelan beaucoup moins. Si notre adversaire a un brelan, il a dû le toucher au flop. Le jeu typique dans ce cas là est de suivre au flop et de sur-relancer à la turn.
Si votre adversaire possède un brelan, il n'aurait pas aimé le :9s sur la river.

Bien sûr, votre adversaire ne fait pas toujours le « bon » choix et il y a toujours une part de doute au poker. Nous couchons peut être la meilleure main avec ce brelan d'as, mais tout ce que nous pouvons faire au poker est de prendre une décision mesurée.
Ne soyez pas tenté de penser que vous couchez ici la meilleure main. Suivez votre raisonnement qui vous mènera quelquefois à l'erreur, mais la plupart du temps vous aurez raison.

Faire un grand call

Ne vous inquiétez pas, le fait d'essayer de lire votre adversaire ne vous fera pas coucher plus de mains. Un bon raisonnement vous permettra d'éviter de faire un call inconsidéré.




Vous êtes à la small blind, et vous limpez avec :Ks :Qh .
La big blind check, et vous voyez un flop avec deux cœurs :7h :6h :6s .
Vous checkez tous les deux et le 2 de cœur tombe sur la turn. Vous checkez encore et :As tombe sur la river.
Le board donne alors :7h :6h :6s :2h :As .
Votre adversaire mise à hauteur du pot contre votre roi haut. Pouvez vous vraiment suivre ?}

Vous n'avez qu'une hauteur roi mais je vous suggère de faire un rapide call. Votre adversaire veut vous faire croire qu'il possède quelque chose, mais il n'y a aucune main qui vous bat si l'on considère l'historique de l'action.

Voilà comment j'évaluerai les possibilités.

1) Votre adversaire à un brelan de 6 ou mieuxMême si beaucoup de joueurs feraient parole sur un brelan floppé, cela est peu probable qu'un joueur ckeck au flop et à la turn s'il est en position. Le turn donne un troisième cœur, et il serait très dangereux de sa part de donner une carte gratuite.

2) Votre adversaire a un as. Votre adversaire peut avoir un as, et avoir la top paire sur la river. Mais une mise à hauteur du pot est inhabituelle avec un brelan sur le board. Si votre adversaire avait vraiment une hauteur as avant la river, il aurait déjà misé avant le flop, sur le flop,ou sur la turn pour essayer de remporter le pot.

3) Votre adversaire a la couleur Cela est la possibilité la moins probable si l'on considère la physionomie de la main. Si votre adversaire a touché la couleur sur la turn, il aurait sûrement misé car il était en position. Beaucoup d'adversaires auraientt misé sur un tirage couleur, donc la possibilité d'avoir une couleur est faible.

Nous ne pouvons pas être absolument sûr de notre décision car nous estimons ces possibilités comme faibles et non pas en les éliminant complètement. Néanmoins, dans ces circonstances, il est probable que notre adversaire fasse un bluff, un call serait alors judicieux la plupart du temps.


Nous avons donc vu comment un call ou un fold pouvait être envisagé en glanant des informations sur le jeu de son adversaire. Même si ce genre de réflexion a une valeur, il y a toujours des doutes et des hypothèses à emettre sur le jeu de son adversaire. L'hypothèse majeure est de se dire que notre adversaire joue avec une certaine logique. Cette logique n'affecte pas forcément les mauvais joueurs, il est alors plus difficile de les lire. Les joueurs expérimentés peuvent aussi tourner cette logique en technique, afin de ne pas se faire lire.

Cruellement, de nombreuses personnes jouent de différentes façons, nous allons par conséquent analyser les différents types de jeu.

1) Vos adversaires vous donnent des informations sur la force de leur main à chaque fois qu'ils call ou qu'ils relancent.

Cela une information disponible que beaucoup de joueurs oublient.
A chaque fois que votre adversaire relance pre-flop, il est fort probable que votre adversaire ait une grosse main. Prenez en compte aussi de sa position, que ce soit en position UTG ou au bouton. Si le flop donne :3h :3s :2h
et si un joueur en début de parole mise, vous devez lui donner beaucoup plus de crédit qu'un joueur qui relance au bouton.

Disons que le flop donne :Ah :Ks :2d
et que notre joueur en début de parole mise. Puisqu'il mise au flop en début de parole, il est fort probable qu'il ait une main, le flop peut ainsi être dangereux. Si rien ne se passe jusqu'au joueur situé au bouton et que ce dernier mise, il est fort possible que celui-ci n'ait rien du tout. S'il possède quelque chose, il ne jouerait pas de la sorte avec une main très forte (telle que AA,KK ou encore AK).

De la même façon, vous devez donner du crédit au joueur qui call à chaque fois. Si le tableau affiche :Ks :Kd :Qs :Qd :2h
et que votre adversaire a checker tout du long et mise finalement à la river, vous avez raison d'être méfiant. S'il call une mise sur le flop et à la turn, et qu'il mise sur la river, il a probablement trouvé son jeu.

Imaginez la situation où vous avez une paire de valets, et le board :Qh :7h :7s :2d :6h
donne finalement une possibilité de couleur. Si votre adversaire call sur le flop, et mise à la fin, il est fort probable que coucher sa main soit une bonne chose. Le call sur le flop est une indication importante, il peut signifier qu'il a touché sa dame, un brelan de sept ou un tirage couleur. Maintenant que la couleur est possible, toutes ces mains nous battent, et vous auriez tort de caller.

2) D'autres facteurs vous donnent des indications sur la force de la main

Quand vous voyez votre adversaire miser, prenez toutes les informations qui sont en vôtre possession pour évaluer la force de sa main.

La chose la plus évidente est de voir le nombre de personnes investies dans le pot. Les joueurs blufferont moins si la main est suivie par de nombreux joueurs.

Par exemple, le board donne :8h :7h :6s
regardons deux types de mises :

- Avec six personnes dans le pot, le joueur en milieu de parole mise. Il doit avoir une belle main, il doit au minimum avoir la top paire ou deux paires.
- Vous êtes en tête à tête, et vous checkez, votre adversaire mise. Votre adversaire peut posséder un large choix de main. Il fait sûrement « un continuation bet » avec une main telle que AK, ou bien il est en bluff total. En fait, il est improbable que votre adversaire ne mise pas en tête à tête avec un brelan ou une suite, il aurait sûrement décidé de checker.

En tournoi, le timing est un élément important pour vous donner des informations sur la main de votre adversaire. Un adversaire qui fait tapis juste avant la bulle doit être fou s'il mise et qu'il ne posséde pas une forte main.

3) Le check qui change tout

Les différentes étapes d'une main vous permet de voir quel type de main votre adversaire possède, et si une mise est suivie par un check, il est probable que quelque chose ait changé.

Prenons l'exemple d'un board :9h :7h :2d :Kh .
Notre adversaire mise sur le flop et check quand le roi arrive. Il semble qu'il ait touché quelque chose sur le flop, mais qu'il n'aime ni le roi ni le troisième cœur. Une paire en main inférieure à un roi (ex : QQ, JJ, 1010, 88, 66) est quelque chose qui colle parfaitement, pareil pour A9 ou A10. Vous pouvez alors prendre l'avantage du fait que votre adversaire montre de l'incertitude, et ainsi miser le coup.

L'action qui est constituée d'une mise au flop de votre adversaire, suivie par un check à la turn une fois que vous avez payé, peut signifier au poker, que vous avez le feu vert. Cela est souvent le signe que votre adversaire n'est pas sûr de sa main, ou que sa main est faible. Ce check est une invitation à miser, vous devriez alors miser vous souhaitez que votre adversaire s'en aille du coup.
Rufflion Sound - Reggae addict

“whenever I start feeling sad cuz I miss you I remind myself how lucky I am to have someone so special to miss.”

Messagepar » Samedi 27 Septembre 2008 21:02


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