Musique : Blaxploitation

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nodread
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Musique : Blaxploitation

Messagepar nodread » Mardi 10 Mars 2009 20:36

BLAXPLOITATION

Il y a déja pas mal de Soul et de Funk en découverte dans le défouloir, c'est donc le moment de vous faire partager une autre facette de cette musique : la Blaxploitation

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Un mix en écoute ici

http://www.wegofunk.com/Blaxploitation- ... a1365.html

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La Blaxploitation : Une définition, un concept, un contexte (Part 1)

ici : http://www.wegofunk.com/La-Blaxploitati ... a2062.html

La Blaxploitation est un mot, mais quel mot ! Composé de l’articulation des mots black et exploitation, il prend tout son sens dans les années soixante-dix, en pleine période de contestation afro-américaine. La Blaxploitation (baptisée ainsi par la presse) est une industrie des noirs pour les noirs, visant à promouvoir le cinéma, la musique et la littérature. Alors que l’industrie du cinéma hollywoodien est soumise aux nouvelles attentes du petit écran, il doit également faire face au mécontentement de plus en plus prononcé du public noir, qui ne se reconnaît pas, et pour cause, dans les productions incolores qu’on lui propose. Le seul représentant de premier plan de l’époque, Sidney Poitier, n’apparaît que dans des rôles qui ne traduisent en rien les préoccupations et les difficultés sociales de la communauté. Le noir au cinéma, c’est encore et toujours le cireur de pompes ou à défaut, le gendre idéal, sans la moindre trace de vice, pouvant inquiéter l’opinion blanche américaine. “Devine qui vient dîner ce soir“ (1968).

Dans un 21ème siècle “égalitaire“ et “tolérant“, difficile d’imaginer qu’il y a à peine cinquante ans, personne n’envisageait pouvoir un jour, contempler un acteur noir au cinéma. Quant à l’industrie de la musique, elle n’avait alors pas connu de bouleversement majeur, puisque tout le business était fait par et pour les blancs. Ni James Brown, ni même Ray Charles n’avaient encore jeté de pavé dans la mare, en réussissant leur « crossover », touchant à la fois le public noir et le public blanc. Que de chemin parcouru donc, depuis les sixties, quand on sait à quel point, de Dr Dre à Jay-Z, en passant par Puff Daddy ou Kanye West, les noirs peuvent aujourd’hui peser sur l’industrie mondiale du disque. Plus encore ; au cinéma, Denzel Washington, Samuel L Jackson ou encore Jamie Foxx, pour la plupart récompensés lors de cérémonies prestigieuses, font partie des personnalités sur le nom desquels peut s’assurer le succès d’un film. Il aura fallu plus qu’un tour de magie noire.


Au commencement, un homme : Melvin Van Peebles

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Au commencement de l’aventure Blaxploitation, un homme. Acteur, cinéaste, réalisateur, compositeur, producteur, monteur, businessman : Melvin Van Peebles. Pour mieux situer le potentiel des Van Peebles, il faut citer le fils Mario, qui interprétera avec talent les rôles du détective Sonny Spoon et plus récemment de Malcom X dans le film “Ali“. Il débutera d’ailleurs sa carrière, dès l’âge de 14 ans, dans le film référence de son père, Sweet Sweetback Badasssss Song, avant de reprendre le rôle, quelques années plus tard. Né à Chicago en 1932, fils de teinturier, Melvin Van Peebles passe trois ans dans l’Air Force, avant de devenir le premier noir courtier en bourse de l’Histoire. Mais ses intérêts sont ailleurs. Il se passionne pour la peinture, la littérature et le cinéma. Après une succession de petits boulots (vendeur de vêtements ambulant à Chicago, peintre de portrait au Mexique, conducteur de tramway à San Francisco...), il réalise plusieurs courts-métrages, sans encore parvenir à rencontrer le succès. Sa carrière débute grâce à un séjour en France, où il travaille pour divers journaux, Hara Kiri et Le Figaro Littérature. Fort de cette expérience, il publie cinq romans et décide d’en adapter un à l’écran en 1968. “La permission“, titre de son premier long métrage, connaît un accueil chaleureux et reçoit même le “Prix de la Critique“ au festival de San Francisco. Il rentre alors aux USA et signe, deux ans plus tard, sa seconde contribution cinématographique, intitulée “Watermelon Man“. Une comédie anti-raciste réalisée pour Columbia et pour laquelle il sera payé 70.000 dollars. Une somme conséquente pour l’époque. Ce n’est qu’en 1971 que la carrière de Melvin prend une toute autre ampleur ; grâce à Sweet Sweet Badasssss Song, produit, réalisé et interprété uniquement par des noirs. La Blaxploitation est née.


Un film : Sweet Sweetback Badasssss Song

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Les studios Hollywoodiens, connaissent dès 1968, de grandes difficultés financières face à la hausse des coûts de production. De plus, confronté au désenchantement et à la désertification des salles par le public noir, les studios voient très vite en Melvin Van Peebles, la possibilité de combler un important manque à gagner. Melvin devra user de doigté pour protéger son travail. La solution, il l’a trouve tout simplement en présentant son projet, aux studios puritains, comme un film pornographique. Il fallait y penser ! C’est donc sans la pression des majors que le malin Melvin, réalisera le tout premier film indépendant de l’Histoire, réalisé pour et par des noirs. Ce film, il le veut rude, violent, sexy, expérimental, novateur, politique, poétique. Un film exutoire, qui canaliserait et transcenderait la frustration, cette colère latente des ghettos des grands centres urbains d’Amérique. Van Peebles utilise sciemment les sommes perçues lors de ses précédents films pour combattre le système. Belle manière de cracher dans la soupe… Difficile d’imaginer aujourd’hui, quel fut l’impact de Sweet Sweetback Badasssss Song aux Etats-Unis. Enorme succès public. D’abord montré dans une seule salle de Detroit, Sweetback bénéficie d’un bouche à oreille sans commune mesure et engrangera finalement plus de 10 millions de dollars. Pour un investissement de 500.000 dollars, dont une partie prêtée par Bill Cosby .

Le synopsis. Un noir, répondant au doux nom de Sweetback (interprété par Melvin), se voit contraint, par la police de servir d’appât, pour arrêter un de ses amis, lui aussi noir. Lors de l’interpellation, Sweetback voit les deux flics blancs passer son ami à tabac. C’est l’engrenage. Sweetback tue les deux policiers et se lance dans une interminable cavale. L’histoire de ce hors-la-loi en fuite, qui tue des flics racistes et corrompus, se change en une métaphore du combat mené par les “ghettoïciens“. Le ghetto a tout de suite compris Sweetback. Le ghetto et Sweetback ne font qu’un ! Le film devient la référence de toute une génération. Phénomène que l’on ne reverra sans doute pas avant 1983 et la sortie de l’incontournable Scarface (Brian de Palma). Mais, si Scarface traite en fond, de la lutte contre les inégalités et du dépassement de ses propres origines, il reste une mystification et une glorification d’un truand. Si Scarface pose la question du « Jusqu’où doit-on aller pour réussir ? », Sweet Sweetback Badassss Song, pose quant à lui, la question du « Jusqu’où doit-on aller pour survivre ? ». Pas si étonnant qu’avoir vu ce film, devint alors une des conditions suprêmes pour l’intégration au sein des Blacks Panthers.

Le contenu politique, voire révolutionnaire du film, génèrera peur et hostilité à l’intérieur d’une industrie cinématographique contrôlée à 100% par des Blancs, tandis que le gouvernement de l’époque tentera de le faire interdire. Sans succès… Sans le vouloir, ce film victorieux se présentera comme une réponse implicite au film de Griffith, “La naissance d’une nation’’, sorti plusieurs décennies plus tôt, faisant l’apologie du Ku Klux Klan et de la suprématie blanche. Une belle manière donc, de renvoyer Hollywood à ses vieux démons. Sans pour autant s’octroyer la paternité de la Blaxploitation. Sans même se considérer comme en appartenance avec le mouvement, Van Peebles n’en est pas moins le précurseur. Il fut le déclencheur, le carburant. L’or noir, celui grâce auquel, être noir et artiste talentueux n’est plus inconcevable. Et peut-être aussi, grâce auquel, ces deux notions sont désormais quasiment indissociables. Melvin Van Peebles a ouvert la voie à une kyrielle d’artistes plus talentueux les uns que les autres. Sans son implication et sa détermination, le monde ne connaîtrait sans doute ni le musculeux 50 cent, ni le talentueux Denzel Washington. Ni même l’immense Spike Lee… En un mot comme en cent, merci monsieur Van Peebles !


Au cœur du mouvement

Après le succès de Sweet Sweetback badassss Song, les majors s’empressent de signer des contrats avec des artistes noirs. Les productions s’enchaînent, avec ou sans le soutien des studios blancs, et ce, à un rythme effréné. Comme s’il fallait vite combler l’immense retard. C’est certainement ce qui participera à faire de la Blaxploitation un mouvement éphémère, rapidement essoufflé au bout d’une dizaine d’années à peine. Dix années durant lesquelles, apparaissent une pléiade de séries TV et de séries cinés, telles que les inoubliables Foxy Brown ou Shaft, récemment réadapté et interprété par Samuel L Jackson. Les productions sont alors plus politiquement correctes que celles de Melvin Van Peebles, pour qui le sexe et la violence étaient au cœur des représentations. En effet, si Sweetback peut se traduire littéralement par la définition sulfureuse de “coup de rein magique“, Badasssss signifie en terme argotique “c’est du lourd“ (un terme repris en cœur dans les ghettos, comme une forme ultime de compliment). Ceci admis, il n’en ressort pas moins que les productions, aux allures relativement plus timorées, que sont Shaft ou Foxy Brown, furent des succès et contribuèrent, tout autant, à propulser les noirs sur le devant de la scène. Car, si pour beaucoup, la Blaxploitation ne représente qu’une succession de productions de série B, pour d’autres, elle est à juste titre, le commencement d’une reconnaissance du talent afro-américain. C’est toute une culture qui se voit décomplexée. Les acteurs immortalisent désormais, sans pudeur, des rôles de flics ou de voyous (souvent les deux mêlés) tape-à-l’oeil, enfin maîtres de leur destin, usant de toutes leur armes : charme, sexe et brutalité.

Les films, bien avant l’heure, sont savamment construits comme des morceaux de rap : plans ultra serrés, mouvements de caméra improbables, montages épileptiques. Le tout accompagné de bandes sons soul et funky, propres à l’univers Blaxploitation. Car, on ne peut pas parler de ce mouvement, sans prendre en compte l’étendue de la contribution sonore. Une contribution sonore qui, reconnaissons-le, a pu sauver du naufrage bon nombre de productions, parfois médiocres. Isaac Hayes, Curtis Mayfield, Roy Ayers, James Brown, Stevie Wonder, Marvin Gaye, Quincy Jones, Edwin Starr, Booker. T, Gil-Scott Heron, Earth Wind and Fire, tous ont mis la main à la pâte.


La Blaxploitation : Une définition, un concept, un contexte (Part 2)

ici : http://www.wegofunk.com/La-Blaxploitati ... a2155.html

ISAAC HAYES ET WATTSTAX : Un homme et un évènement.

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Il est d’abord auditionné pour le rôle de Shaft, mais c’est pour ses aptitudes musicales qu’Isaac Hayes sera retenu. On lui confie la composition entière de la bande sonore. Quinze titres grâce auxquels il sera récompensé de l’Oscar de la meilleure musique de film (1972). Il devient du même coup, le premier afro-américain à être honoré de ce prix. La même année, il est l’un des principaux organisateurs et promoteurs de la Wattstax.

La Wattstax ? Vous savez, ce concert évènement organisé par le label “Stax records“ de Memphis, pour commémorer la 7ème année des avancées afro-américaines, depuis les émeutes de 1965 à Watts (banlieue de L.A). Même si l’histoire ne retient que Woodstock (1969), Wattstax est lui aussi un évènement de très grande envergure. Un “Black Woodstock“, comme beaucoup aiment l’appeler. Pourtant cette dénomination est réductrice, tant le potentiel artistique déployé est sans aucun doute supérieur à celui proposé par Woodstock. Wattstax est un voyage dans les profondeurs les plus belles de l’âme noire. Wattstax est la représentation scénique de ce qu’il y a de meilleur dans le blues, le jazz, le funk ou le gospel. Il nous rappelle que toutes ces musiques viennent de l’âme des noirs et que toutes ses âmes viennent d’Afrique. Ces musiques expriment à la fois toute la souffrance et l’espoir d’un peuple, ainsi que toute sa reconnaissance face à l’existence. C’est sans doute cette gratitude qu’exprimait déjà Sly Stone en 1971, en déclamant le somptueux “Thank you for talkin to me Africa“. Wattstax nous rappelle que le gospel et le blues sont les matrices de toute la musique Afro-américaine. Neuf ans après la “Civil Rights March“ sur Washington (1963), ponctuée par le grand rêve de Martin Luther King, c’est donc Wattstax, qui deviendra, ce Dimanche 20 août 1972, le pèlerinage et la célébration de la fierté noire.

Et Isaac Hayes ? Il danse, chante, joue et obtient toute la ferveur de son public. Il en aura fait de belles choses ce grand monsieur à la voix rocailleuse, depuis sa naissance à Covington (Tennessee), ce 20 Août 1942. Isaak Hayes est un roi, du moins s’il ne l’est pas, il reste de sang royal. Sérieusement membre de la famille royale du Ghana, il est couronné roi du district d’Ada, où, au lieu de se faire construire un palais, il décide de construire un centre pédagogique. Comme quoi, le vrai talent est celui des trippes et celui cœur !


FOXY BROWN : Un tournant pour les femmes

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C’est en 1971, que le producteur Hollywoodien, Dave Baumgarten, découvre, lors d’un concours de beauté, une bombe sexuelle du nom de Pam Grier. Elle incarne alors la féminité black dans toute sa splendeur. Des formes plus que généreuses, qu’on a pu prendre plaisir à contempler de nouveau en 1997, grâce au film de Tarantino, Jackie Brown, où Pam incarnait le rôle d’une hôtesse de l’air arnaqueuse. Comme si le temps n’avait rien pu faire contre ses charmes. Mais Pam Grier, c’est aussi et avant tout l’arrivée de la première femme héroïne d’un film d’action (toutes origines ethniques confondues). Sweetback ou Shaft sont les symboles d’une Amérique noire qui ne se laisse plus martyriser par les blancs. Foxy Brown, elle, est la porte-drapeau des femmes noires, qui ne se font martyriser ni par les blancs, ni même par les hommes. Oubliez donc la rappeuse sexy et provocante qui se pavane en tenue légère. Foxy Brown, c’est avant tout Pam Grier. Et c’est du lourd ! Le premier succès de Pam arrive en 1973 avec “Coffy, la panthère noire de Harlem“. Un film réussi, mais beaucoup moins violent et sulfureux que le Foxy Brown à venir. Après le succès de Coffy, les studios d’A.I.P décident expressément de commander la suite, sans pour autant allouer ni le budget, ni le temps nécessaire. C’est donc dans la précipitation et avec les moyens du bord que le réalisateur Jack Hill, décident de miser sur un autre scénario. Plus axé sur l’action et moins sur les sentiments. En 1974 sort Foxy Brown, faisant de Pam Grier une icône. Foxy Brown retrace les aventures d’une jeune femme qui, pour sauver son frère des griffes de dangereux trafiquants de drogue, prête main forte à son boy friend, agent du FBI, finalement froidement assassiné. S’engage alors un bras de fer meurtrier entre une Foxy Brown esseulée et le gang responsable de la mort de son petit ami. Sous les traits d’une call-girl de charme, elle s’infiltre dans le milieu incriminé et règle magistralement ses comptes. Soulignons que le frère de Foxy est interprété par Antonio Fargas, plus connu sous le surnom d’“Huggy les bons tuyaux“. Plus qu’une sexy girl, Foxy met des droites et tire à tout va. Le tout orchestré par une bande son de Willie Hutch, à couper le souffle. Pour les adeptes du genre, ce n’est que du pur bonheur.

Comme beaucoup d’autres, Pam disparaît des écrans à la fin de la vague. Après plusieurs tentatives de retour difficiles, elle affronte un cancer qui lui vaudra la considération du public à la l’écran comme à la ville. En Foxy Brown comme en Pam Grier, voilà une femme comme on en fait plus !

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Shaft : Le film coup de poing de référence

Pour toute une génération, le personnage de Shaft (incarné par Richard Roundtree) est un modèle du genre. Shaft (réalisé par Gordon Park), est une trilogie mettant en scène un détective aux méthodes radicales, qui opère dans les milieux mals fréquentés de Harlem. Les tribulations de ce Mike Hammer black seront suivies par toute la communauté noire de l’époque. Dans le premier volet, Shaft in Harlem, le détective John Shaft est engagé par un gros bonnet de la mafia, suite au kidnapping de sa fille. Il se retrouve impliqué dans une guerre entre deux mafias (l’une blanche et l’autre noire). Shaft est un de ces films plaisants, amputés de toute connotation manichéenne, où l’on ne distingue plus très bien le bourreau de la victime. Soulignons qu’il fut l’un des tous premiers films du genre, à oser enfreindre les règles du flic sans reproche, toujours du bon côté de la barrière. Clint Eastwood lui-même, reprendra le genre à son compte, remplaçant ses rôles de cow-boy par des policiers torturés. Shaft marche seul et ne fait confiance qu’en son flingue et en ses poings. Pas besoin de voitures de sports débridées ni de l’aide du FBI. Shaft règle ses affaires seul et Shaft ne te créera pas de problèmes, si et seulement si, tu ne crées pas de problèmes à Shaft. Bref, un héros lubrique et vénal, prêt à tout pour protéger ses intérêts et ceux de la communauté qui l’engage. Après un premier volet Shaft se décline en deux autres épisodes moins convaincants : Shaft Big Score en 1972 et Shaft in Africa en 1973. Dans ces nouvelles versions, les ingrédients sont décolorés. Shaft devient un personnage “bondien“. La Fox, productrice de l’œuvre, voulant aussi pouvoir toucher une audience blanche. Le public ne répondra pas présent, ni pour ces deux nouvelles aventures, ni pour la série TV, contrainte de s’arrêter après un an d’exploitation. Shaft est pourtant un film à voir et à revoir, qu’importe sa version (visionnez les toutes, s’il le faut). Le concept originel est un chef d’œuvre d’efficacité. Saupoudré d’une bande son qu’Isaac Hayes a eu à cœur de confectionner spécialement pour l’occasion.

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Un site

http://blaxploitation.com/



Sources : wegofunk, amazon, blaxploitation, wikipedia...
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