Musique : Belle & Sébastian "The boy with the arab

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nodread
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Musique : Belle & Sébastian "The boy with the arab

Messagepar nodread » Samedi 02 Février 2008 19:14

THE BOY WITH THE ARAB STRAP - BELLE AND SEBASTIAN

Apres avoir fait découvrir ce groupe à Zeb lors d une partie du Lundi, je m en viens vous le présenter. Excellent groupe de pop-rock d'origine écossaise, Belle & Sébastian nous propose une musique tres envoutante mais néanmoins énérgique. Bonne écoute

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Track listing :

1. It Could Have Been a Brilliant Career
2. Sleep the Clock Around
3. Is It Wicked Not to Care?
4. Ease Your Feet in the Sea
5. Summer Wasting
6. Seymour Stein
7. Space Boy Dream
8. Dirty Dream Number Two
9. Boy With the Arab Strap
10. Chickfactor Écouter
11. Simple Things
12. Rollercoaster Ride


Cet album est leur meilleur, et pourtant le reste est de grande qualité ! Voilà un groupe qui, depuis le début de sa carrière en 1995, n'a jamais commis de faute de gout. Ce disque est un sommet pour qui aime les petites contines gentiment susurées au creux de l'oreille, qui racontent des histoires que l'on imagine aisément vraies. Cela n'empeche pas pour autant le groupe de prendre les guitares electriques de temps en temps pour muscler un peu les chansons. Mais le climat reste dans l'ensemble tres doux et agreable a l'oreille. Les compositions sont variées et superbement interpretées. Le disque de la revelation pour le grand public, qui ne peut qu'inciter à decouvrir tout le reste de leur repertoire.

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Une oasis de délicatesse dans un monde de brutes. Même si à l'occasion, les Belle & Sebastian aiment faire un peu de boucan à la manière des Pastels, leurs compatriotes écossais, cela ne dure jamais longtemps et reste, très, très, très éloigné de Motörhead... Leurs goûts les emmènent plutôt du côté de Simon & Garfunkel, Nick Drake ou des méconnus et délicats Felt. Leur univers ressemble à une banlieue calme de Glasgow observée à travers un bow-window un après-midi de semaine. Un parallèle peut d'ailleurs être fait avec les Smiths pour la même approche honnête et exhaustive du quotidien (Promène-toi dans le parc et prends un Valium dans "Sleep The Clock Around"). L'instrumentation et les arrangements n'ont rien de spécialement moderne : batterie volontiers nerveuse, claquements de mains, piano Fender Rhodes, orgue, violoncelle... Le tout s'agence à la façon d'un Mécano à seize mains, sans folie mais avec une certaine maladresse qui rend l'ensemble plus émouvant encore.

Hubert Deshouse

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Commentaires :

Le succès de Belle & Sebastian est tel, qu’au début du mois d’août, un exemplaire du premier album (l’introuvable Tigermilk) fit l’objet d’une vente aux enchères sur Internet. Mise à prix 500 £. Il est vrai que de simple sensation indépendante, le groupe de Stuart Murdoch est devenu une sorte de religion intime pour ceux et celles qui ont laissé If You’re Feeling Sinister s’agripper comme une moule à leurs oreilles. Car dans la série "beaux disques addictifs", on n’avait pas entendu pareille merveille depuis le Shankly Gates de John Cunningham. Ce qui n’est pas peu dire... Et même si The Boy With The Arab Strap ne fait que confirmer tout le bien qu’il faut penser de Belle & Sebastian, on remarquera avec plaisir une augmentation notable de la richesse instrumentale de cette petite fanfare qui, vagabondant à l’occasion en dehors d’une acoustique maigrelette mais jamais misérable, songe à dynamiter ses limites apparentes sur Sleep The Clock Around, l’accouplement Moog/trompette — très fort ça — amène la chanson vers de très hautes sphères. Spaceboy Dream évoque au passage l’étroite communauté d’esprit qui existe avec... Arab Strap (autre groupe majeur, est-ce nécessaire de le répéter), tout en continuant sur la lancée du single de Looper, projet parallèle très classe de Stuart David. Immédiatement après, Dirty Dream et ses cordes magistrales nous emmènent définitivement vers des sommets, juste à côté du Forever Changes de Love ou des Pale Fountains. Impérial de bout en bout, The Boy With The Arab Strap conforte l’idée que Belle & Sebastian, à l’instar de Felt, est un groupe auquel on tiendra longtemps. Un groupe de soul music.

Étienne Greib dans magic! N°22 de septembre 1998
© 1998 magic. Tous droits réservés.

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Moins flamboyant que If you're feeling sinister, le troisième album des discrets Ecossais voltige pourtant très haut au-dessus de l'ordinaire pop. Sans bruit ni pollution.

Pas de single, pas de photos, pas d'interviews sinon sous la torture. L'énigme Belle And Sebastian est pourtant la plus transparente de l'histoire de la pop-music : si ce groupe n'offre rien d'autre que ses chansons, c'est qu'il n'a rien de mieux à offrir. Etrange intransigeance : cette musique s'est imposée uniquement par sa légèreté, cette manière bien à soi de chanter du bout des lèvres, de jouer du bout des doigts ­ une forme d'extrémutisme, d'amical radicalisme. Les membres de Belle And Sebastian vivent dans une église (Saint-Bernard ?) où ils cultivent leur autarcie, grattent des guitares acoustiques comme on se gratte les puces, chantent des chansons pattes-de-mouche pour chasser le bourdon, sortent des disques comme on dit sortir le cerf-volant, comme d'autres font entrer des bateaux dans des bouteilles. Un groupe très intéressant parce que viscéralement désintéressé, largué, le genre à enregistrer un best-of de reprises des Go-Betweens jouées à la flûte à bec. La grande erreur serait de vouloir relier ce tortillard au train où vont les choses ­ la nostalgie réconfortante d'un âge d'or de la musique, la pléthore des jeunes prodiges qui font dans les vieux pots pop, la cohorte des critiques qui s'oublient dans leur panthéon dès qu'un groupe sonne comme en 1966. Groupe libre de ses gestes, Belle And Sebastian sort du système de la citation, ce bocal dans lequel tourne en rond le menu fretin pop. Belle And Sebastian joue léger parce qu'il s'est délesté du poids de l'histoire. Ici, les références (Arthur Lee, Spector, Nick Drake, Jobim, Go-Betweens) n'apparaissent qu'en ombres chinoises, vues de très loin, par le trou de la serrure.
Chef-d'oeuvre feutré, le précédent If you're feeling sinister se déroulait comme une pelote de laine angora sous la patte d'un chat. The Boy with the arab strap laisse voir quelques ficelles, il ressemble un peu moins à un rêve sous l'édredon et un peu plus à un disque. Constances : des harmonies songeuses, des mélodies veloutées, une production vaporeuse, de cristallins mille-feuilles, une délicate horlogerie rythmique, des chansons-gigognes qui semblent ne savoir s'en aller qu'à regret, éblouissantes de transparence et de fluidité. Pas de franc renouvellement, mais une liberté formelle inédite ; un groupe qui crève sa bulle, dont la suave écume caresse à l'occasion les arpions de la normalité ­ une certaine normalité ; celle, précieuse, du meilleur Divine Comedy ou des Chills. A force de cultiver son jardin, Belle And Sebastian assiste à l'éclosion d'étranges hybrides ­ croisement dub/pop symphonique sur Spaceboy dream/Dirty dream #2, bossa nouvelle ailleurs. Pour éviter la redite, Stuart Murdoch laisse parfois les rênes du songwriting à Isobel, Stuart David ou Stevie (pour deux chansons qui justifient d'urgence une carrière solo ou la reformation du Velvet avec Stevie à la composition). Belle And Sebastian est un de ces rares groupes qui semblent avoir réglé tous les conflits ­ entre le chant et la musique, entre les instruments, entre lui-même et son public. Un groupe qui vit sur une île déserte où personne ne s'est jamais posé la question de savoir quel disque emporter : ici, la musique de rêve est celle qu'on joue.

Stéphane Deschamps dans Les Inrockuptibles n°164 du 09 septembre 1998
© 1998 Les Inrockuptibles Multimedia. Tous droits réservés.

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Abonné régulier aux fulgurances d’écriture pop (le triplé gagnant Dog On Wheels, Lazy-Line Painter Jane et 3.. 6.. 9.. Seconds Of Light, trois eps magiques parus dans la même année), Belle & Sebastian semble pourtant accuser une légère baisse de régime à l’heure du troisième album. Hier, sur Tigermilk et surtout le formidable If You’re Feeling Sinister, Belle & Sebastian apparaissait avant tout comme le groupe, discret et joliment amateur, qui donnait forme aux chansons précieuses de Stuart Murdoch. Aujourd’hui, The Boy With The Arab Strap déçoit un peu, avant de révéler progressivement toutes ses attachantes finesses. Il marque surtout l’entrée de Belle & Sebastian dans un processus d’écriture plus démocratique, où chacun a à présent l’occasion de confronter et de faire paraître ses chansons au sein du groupe : hier simples exécutants du talent de Murdoch, Stevie Jackson (guitare), Stuart David (basse) ou la belle Isobel Campbell (violon) placent dorénavant quelques compositions, sans pour autant éclipser celles de Stuart Murdoch, qui accroche une nouvelle fois quelques grandes chansons (les feux d’artifices du sublime Sleep The Clock Around , les promenades bucoliques d’Ease Your Feet In The Sea, The Boy With The Arab Strap ou le classique Dirty Dream Number Two) à son palmarès.
A l’écoute de cet album paradoxalement inégal parce que collectif, Belle & Sebastian laisse pour la première fois apparaître clairement ses limites, quand le groupe joue trop souvent familial, avec une insouciante légèreté, voire une relative facilité, une musique éminemment pastorale qui puise toujours avec une passion charmante dans la pop et le folk sixties anglais tout en explorant de nouvelles voies (le psychédélisme narratif d’A Space Boy Dream, une trouvaille de Stuart David). En abandonnant son statut de songwriter unique, Stuart Murdoch laisse du même coup entrer un souffle nouveau et, aussi, quelques passages à vide. Mais l’important est ailleurs. The Boy With The Arab Strap apparaît comme une transition, une réorganisation intime montrée en public dans laquelle Belle & Sebastian apprend aujourd’hui à jouer en communauté les chansons de chacun : une fois que cette aventure a sept se sera collectivement mise à niveau, Belle & Sebastian redeviendra indispensable ou presque, comme hier.

Jérôme Olivier
© 2002 merry.go.round Tous droits réservés.

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Biographie de Belle And Sebastian

Si Belle et Sébastien, c’est une histoire d’amour, Belle and Sebastian, c’est une belle, une magnifique épopée pop, parsemée de chansons sublimes, extrêmement bien ciselées, faussement candides, mais totalement irrésistibles. Marqués aussi bien par Nick Drake, Love, Gainsbourg ou encore les Beatles, portés par la voix gracieuse et délicate de Stuart Murdoch, sublimés par l’écriture savoureuse du même Stuart qui est aussi un songwriter hors pair, les titres enlevés, frais et lumineux de Belle and Sebastian nous transportent littéralement, notamment le superbe album « If you’re feeling Sinister », un concentré intense de pop délicieuse, entêtante et raffinée.

C’est au milieu des années 1990, à Glasgow, Ecosse, que Stuart Murdoch et Stuart David décident de monter un groupe. Grâce à un concours universitaire, les deux Stuart, qui ont convié d’autres musiciens et étudiants à l’aventure, vont pouvoir très vite mettre en boîte un premier album. Le groupe Belle and Sebastian, (dont le nom est inspiré par le livre pour enfants Belle et Sébastien de Cécile Aubry, qui est aussi devenu une série télé) composé alors des Stuart, mais aussi de Isobel Campbell, Richard Colburn, Stevie Jackson, Sarah Martin et Chris Geddes, sortent l’album « Tigermilk » en 1996, qui est tiré à seulement 1000 exemplaires. Le faible tirage et l’excellence de ce premier opus vont élever « Tigermilk » au rang de disque culte au Royaume Uni, et la galette sera donc rééditée quelques années plus tard, en 1999 plus précisément, pour que tous les accros à la pop jouissive de Belle and Sebastian puissent enfin découvrir ce coup d’essai magistral. D’entrée de jeu, le groupe refuse de jouer le jeu de la promo et du star system, et préfère rester mystérieux et caché, en interview comme sur leurs pochettes. Pendant l’été 1996, Belle and Sebastien signent un contrat avec le label Jeepster Records, et le groupe publie ensuite à la fin de l’année le splendide « If You’re Feeling Sinister ».

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L’année suivante, Belle and Sebastian mettent en boîte plusieurs maxis, notamment « 3…6…9…Seconds of Light » qui défraye la chronique des magazines spécialisés british. En 1998, le groupe publie « The Boy With The Arab Strap », et l’album est distribué pour la première fois aux Etats Unis. Belle &Sebastian part alors en tournée dans le monde entier. Deux ans plus tard, Belle et Sebastian sort « Fold Your Hands Child, You Walk Like A Peasant », qui fait une nouvelle fois sensation en Grande Bretagne, mais l’un des deux Stuart, Stuart David, quitte le navire, pour se lancer en solo. En 2002, la formation se retrouve dans la sphère cinématographique et compose la B.O de « Storytelling ». Mais la même année, Isobel Campbell quitte à son tour la formation. On se demande alors, si le groupe va pouvoir continuer sa route, sans l’un des membres fondateurs, et leur chanteuse….

Pourtant, Belle & Sebastian revient dans les bacs en 2003 avec « Dear Catastrophe Waitress », qui est produit par Trevor Horn (Tatu, Frankie Goes To Hollywood...). On peut ensuite découvrir Belle & Sebastian en live et en DVD avec « Fans Only », en live et sur disque avec «Live at the Barbican », et d’autres E.P paraissent au même moment sur le label Jeepster, que le groupe a lâché pour Rough Trade. Par ailleurs en 2005, Paul Whitelaw publie la première biographie de Belle and Sebastian, intitulée « Just a modern rock story ».

En 2006, Belle and Sebastian sort un nouvel opus, « The Life Puirsuit », produit par Tony Hoffer, qui a entre autres officié sur les albums de Phoenix et de Air.

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Le groupe :

Stuart Murdoch - chant, guitare et claviers
Stevie Jackson - chant et guitare
Chris Geddes - claviers
Sarah Martin - violon et chant (depuis If You're Feeling Sinister)
Mick Cooke - trompette et basse
Bobby Kildea - guitare et basse
Richard Colburn - batterie
Stuart David - basse, guitare (entre 1996 et 2000)
Isobel Campbell - chant et violoncelle (entre 1996 et 2002)

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Autres albums :

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The Life Pursuit
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Fold Your Hands Child, You Walk Like A Pesant
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If You're Feeling Sinister

Site officiel de Belle & Sebastian : http://www.belleandsebastian.com/
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Messagepar Zebulon » Samedi 02 Février 2008 19:22

Ca j'aime beaucoup ! :wink:

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