Article dans Libé
Modérateur : Membres du comité d'administration
Article dans Libé
Quelqu'un a-t-il pensé à acheter Libération ? Je n'ai malheureusement pas lu l'article auquel j'ai participé.
La vie est un jeu nous savons tous lequel
Eté. Goût de poker
«Champion du monde, pas millionnaire»
Pour les vrais fondus de poker, ce qui compte, c'est gagner des titres plus que de l'argent.
CABUT Sandrine
Professionnels ou amateurs, ils sont fondus de poker. Miniportraits de participants à la finale du championnat du monde à Las Vegas, du 7 au 15 juillet.
Isabelle Mercier, 30 ans.
«Je me réveille. Je me prépare en musique. Puis je pars jouer un tournoi qui, j'espère, s'éternisera le plus tard possible dans la nuit.» Telle est la journée type d'Isabelle Mercier, ravissante Canadienne et joueuse professionnelle depuis un an. Les portes se sont ouvertes en septembre, après une victoire à la Ladies Night Out de Los Angeles, tournoi du World Poker Tour (WPT). En plus d'une inscription à 20 000 euros pour disputer la grande finale du tournoi à Las Vegas, elle y gagne le surnom d'Isabelle No Mercy (sans pitié), référence à son style agressif ; et le sponsoring de PokerStars.com, l'une des grandes salles de poker virtuel. «Les inscriptions sont très chères par rapport aux gains. Sauf à gagner un championnat comme les World Series of Poker, et ses 8 millions d'euros», s'amuse la jeune femme. En attendant la consécration suprême, elle parcourt la planète pour jouer un maximum de tournois. Un virus des voyages qu'elle a contracté très tôt, comme celui du jeu. Initiée au poker classique par son père, elle mène alors de front des études de droit et un job de croupière au casino de Montréal. Sa carrière d'avocate durera moins d'un an : impossible de supporter un réveil quotidien. Elle travaillera au casino de l'Aviation Club de France à Paris pendant quatre ans. En 2004, elle rejoint le cercle très fermé des femmes professionnelles du poker (une douzaine). «Les femmes qui jouent bien sont plus difficiles à lire et elles ont un instinct très fin qui leur permet de démasquer des bluffs et des mains moyennes.»
Patrick Bruel, 46 ans.
Depuis près de dix ans, il participe aux grands tournois internationaux il a même gagné un titre de champion du monde en 1998. «Ce n'est pas d'être bon acteur qui rend bon joueur, c'est de s'intéresser au comportementalisme», assure le désormais commentateur de tournois pour Canal +. C'est vers 8 ans qu'il découvre le poker et les échecs, en famille. Il a déjà le «sens des cartes», lui dit-on. Entre 16 et 24 ans, il fait des parties entre amis pour «arrondir ses fins de mois». Puis il cesse de jouer. Le vrai déclic vient en 1994 à Las Vegas, où il passe trois jours pour des photos. «J'ai découvert qu'on jouait dans les casinos, une liberté totale. Pendant trois jours, je n'ai pensé qu'à ça. Le week-end suivant, je suis revenu tout seul et j'ai passé quarante heures à la table.» Deux ans plus tard, il gagne son premier tournoi important, en Allemagne. Bruel avoue préférer les compétitions aux parties amicales. «S'il n'y a pas d'intimidation, il n'y a pas de poker. Il faut quelque chose à perdre, mais faire perdre de l'argent aux amis, c'est difficile. Les tournois, c'est anonyme, je n'ai pas d'états d'âme.»
Thomas Fougeron, 30 ans.
Propriétaire d'une petite société d'informatique à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Thomas Fougeron passe près de la moitié de son temps à parcourir l'Europe et les Etats-Unis pour des tournois. Joueur invétéré depuis l'enfance, il «joue à l'argent» dès l'adolescence. Le poker le fascine, mais il peine à trouver suffisamment de partenaires dans sa région. Alors, il y a deux ans, il se met en ligne. Révélation. Thomas, devenu «Fougan», passe cinq heures par jour devant l'écran, dévore les livres de technique et joue à des tables virtuelles de plus en plus chères. Fin 2003, sur le Net, il gagne un tournoi dit «satellite» qui lui offre un billet pour un tournoi du WPT à Las Vegas. En «transe», il finit 95e sur 400. Depuis, Fougan délaisse un peu le jeu en ligne au profit des vraies parties : «Je joue parfois pour me faire du cash ; car quand on part pour un tournoi, il faut prévoir 12 000 euros. Mais ce qui m'intéresse, c'est d'être champion du monde, pas millionnaire.» Pas question cependant de «tout lâcher pour les cartes». D'autant que les tournois, c'est physiquement et psychiquement éprouvant. «Celui qui va gagner la finale du championnat du monde aura joué 90 à 100 heures en une semaine.»
«Champion du monde, pas millionnaire»
Pour les vrais fondus de poker, ce qui compte, c'est gagner des titres plus que de l'argent.
CABUT Sandrine
Professionnels ou amateurs, ils sont fondus de poker. Miniportraits de participants à la finale du championnat du monde à Las Vegas, du 7 au 15 juillet.
Isabelle Mercier, 30 ans.
«Je me réveille. Je me prépare en musique. Puis je pars jouer un tournoi qui, j'espère, s'éternisera le plus tard possible dans la nuit.» Telle est la journée type d'Isabelle Mercier, ravissante Canadienne et joueuse professionnelle depuis un an. Les portes se sont ouvertes en septembre, après une victoire à la Ladies Night Out de Los Angeles, tournoi du World Poker Tour (WPT). En plus d'une inscription à 20 000 euros pour disputer la grande finale du tournoi à Las Vegas, elle y gagne le surnom d'Isabelle No Mercy (sans pitié), référence à son style agressif ; et le sponsoring de PokerStars.com, l'une des grandes salles de poker virtuel. «Les inscriptions sont très chères par rapport aux gains. Sauf à gagner un championnat comme les World Series of Poker, et ses 8 millions d'euros», s'amuse la jeune femme. En attendant la consécration suprême, elle parcourt la planète pour jouer un maximum de tournois. Un virus des voyages qu'elle a contracté très tôt, comme celui du jeu. Initiée au poker classique par son père, elle mène alors de front des études de droit et un job de croupière au casino de Montréal. Sa carrière d'avocate durera moins d'un an : impossible de supporter un réveil quotidien. Elle travaillera au casino de l'Aviation Club de France à Paris pendant quatre ans. En 2004, elle rejoint le cercle très fermé des femmes professionnelles du poker (une douzaine). «Les femmes qui jouent bien sont plus difficiles à lire et elles ont un instinct très fin qui leur permet de démasquer des bluffs et des mains moyennes.»
Patrick Bruel, 46 ans.
Depuis près de dix ans, il participe aux grands tournois internationaux il a même gagné un titre de champion du monde en 1998. «Ce n'est pas d'être bon acteur qui rend bon joueur, c'est de s'intéresser au comportementalisme», assure le désormais commentateur de tournois pour Canal +. C'est vers 8 ans qu'il découvre le poker et les échecs, en famille. Il a déjà le «sens des cartes», lui dit-on. Entre 16 et 24 ans, il fait des parties entre amis pour «arrondir ses fins de mois». Puis il cesse de jouer. Le vrai déclic vient en 1994 à Las Vegas, où il passe trois jours pour des photos. «J'ai découvert qu'on jouait dans les casinos, une liberté totale. Pendant trois jours, je n'ai pensé qu'à ça. Le week-end suivant, je suis revenu tout seul et j'ai passé quarante heures à la table.» Deux ans plus tard, il gagne son premier tournoi important, en Allemagne. Bruel avoue préférer les compétitions aux parties amicales. «S'il n'y a pas d'intimidation, il n'y a pas de poker. Il faut quelque chose à perdre, mais faire perdre de l'argent aux amis, c'est difficile. Les tournois, c'est anonyme, je n'ai pas d'états d'âme.»
Thomas Fougeron, 30 ans.
Propriétaire d'une petite société d'informatique à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Thomas Fougeron passe près de la moitié de son temps à parcourir l'Europe et les Etats-Unis pour des tournois. Joueur invétéré depuis l'enfance, il «joue à l'argent» dès l'adolescence. Le poker le fascine, mais il peine à trouver suffisamment de partenaires dans sa région. Alors, il y a deux ans, il se met en ligne. Révélation. Thomas, devenu «Fougan», passe cinq heures par jour devant l'écran, dévore les livres de technique et joue à des tables virtuelles de plus en plus chères. Fin 2003, sur le Net, il gagne un tournoi dit «satellite» qui lui offre un billet pour un tournoi du WPT à Las Vegas. En «transe», il finit 95e sur 400. Depuis, Fougan délaisse un peu le jeu en ligne au profit des vraies parties : «Je joue parfois pour me faire du cash ; car quand on part pour un tournoi, il faut prévoir 12 000 euros. Mais ce qui m'intéresse, c'est d'être champion du monde, pas millionnaire.» Pas question cependant de «tout lâcher pour les cartes». D'autant que les tournois, c'est physiquement et psychiquement éprouvant. «Celui qui va gagner la finale du championnat du monde aura joué 90 à 100 heures en une semaine.»
Hi han
Revenir vers « Parlons poker autour du bar »
Qui est en ligne ?
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 3 invités